lundi 13 août 2018

Welcome to the « jungle »


Lundi 22 juillet 2018, Umphang

Le moment est venu de lever le voile sur les guillemets dont j’ai affublé le mot jungle depuis que nous avons pris la décision de venir à Umphang. Car en guise de rafting et de trek, nous n’aurons droit qu’à une jolie ballade en canoë suivie d’une marche tranquille le long d’une route (affreusement mal) goudronnée. La faute à la pluie qui a transformé les sentiers des sous-bois en véritables marécages impraticables. Tout de même, Umphang est très loin des forêts primaires que nous avions découvertes avec ébahissement au Tanan Negara (Malaisie).

La promenade n’en est pas moins instructive, en grande partie grâce à Khan, notre guide, qui se trouve être en partie d’ascendance karen (sa femme appartient à cette ethnie). Il a également été éduqué dans un temple où il a appris les rudiments de la médecine traditionnelle… avant de devenir barman à Pataya ! Au détour de nos conversations, je glane de captivantes informations au sujet des plantes médicinales, du Bethel qu’il mâche presque continuellement, des karens, ou de la vie d’agriculteur en Thaïlande (véritable métier de Khan lorsqu’il ne joue pas les guides)…


Nous ne verrons pas beaucoup d’animaux lors de notre aller-retour à travers bois. Lors de la saison humide, ils ont suffisamment à boire dans les montagnes et ne sont pas forcés de descendre jusqu’à la rivière comme c’est le cas lors de la période sèche. Nous croiserons un trou de tarentule (qui restera invisible, dieu merci), nous entendrons roucouler quelques singes et Zaz fera la connaissance d’un drôle d’arthropode qui se roule en boule lorsqu’on l’effleure du bout du doigt.

Zaz et Aliocha profitent d’une pause pour prendre un bain dans un bassin naturel recueillant l’eau d’une source chaude. Lorsque nous arrivons au camp où nous devons passer la nuit, nous prenons conscience de l’importance du site. En saison sèche, il doit y avoir des centaines de tentes plantées là. Ce jour-là, nous ne sommes que deux familles (l’autre est thaï et ne parle pas un mot d’anglais). Le camp lui-même n’a rien de très sauvage. Prévoyant la pluie torrentielle de la nuit, on a dressé notre tente à l’abri d’un auvent en dur.

Couchés avec la nuit, nous ne tardons pas à nous endormir…



Journal de Zaz :

Bah… Ceux qui aiment bien les aventures seront contents. Au début, c’est bien – on fait du bateau pour entrer en pleine jungle. On fait une pause pour aller à une source d’eau chaude. Dans la jungle, il y a de la boue, des bambous, des plantes bizarres dont des shy leaves. Quand tu les touches, elles se replient toutes seules.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire