Samedi 21 juillet 2018, Bangkok
Notre
nouvelle étape a fait l’objet de bien des tergiversations avant d’être modifiée
à la dernière minute dans la plus pure tradition de nos improvexpéditions. Nous
comptions passer par la frontière terrestre du sud reliant la Thaïlande au
Myanmar (Phu Nam Ron / Htee-Kee). Au vu des prévisions météo (qui se révèleront
d’un dangereux optimisme), nous décidons d’éviter les plages du sud et de
passer par le Nord (Mae Sot / Myawaddy). Restait à choisir entre l’option
« jungle » (notez les guillemets) ou vieilles pierres, comprenez
Umphang (au sud de Mae Sot) ou Sukhothai (à l’est). Par deux voix contre une (je
vous laisse deviner), nous nous décidâmes pour la « jungle ».
Larves, chenilles et grillons frits, un aperçu des délices culinaires locaux |
Dans
l’avion qui nous conduisait de Paris à Bangkok, Aliocha avait repéré un grand
marché ouvert le week-end et situé au nord-est de Bangkok. Or la gare routière
qui doit nous permettre de rallier Mae Sot se trouve justement tout près dudit
marché. Et nous sommes samedi ! Parfois, le hasard fait bien les
choses !
Chatuchak
est un peu la mère de tous les marchés. Immense, tentaculaire, multiforme. Il
s’étend en un dédale tortueux de petites allées couvertes qui serpentent entre
les étals. On y trouve tout – vraiment tout. Des vêtements, des meubles, des
produits électroménagers, de la décoration, des fruits et légumes, de la
viande, des cosmétiques en tous genres… Signe des temps, il n’y a plus l’ombre
d’un CD ou d’un DVD, authentique ou piraté. La dématérialisation a fait son
œuvre, ici tout comme en Europe.
Ce
qui fascine le plus Zaz, bien sûr, ce sont les vendeurs d’animaux. Pas
seulement des chiens et des chats mais aussi des écureuils, des rats, des
varans, des serpents, des tortues et toutes sortes de poissons cuisant en plein
soleil dans des sacs en plastique remplis d’eau. Je n’ose imaginer le taux de
mortalité.
Zaz
et Aliocha s’offrent leur premier massage tandis que je pars en quête d’une
mascotte pour notre voyage. Ce sera George, le poulet volant. Il a de la
chance : vu le stand sur lequel je l’ai trouvé, George se destinait à être
mâchouillé par un chien. Avec nous, il verra du pays. Alors que le soir
approche lentement, Zaz se fait recruter par une équipe de footballeurs thaïs.
Partie endiablée sous les coups de sifflet d’un arbitre/gardien de but hilare.
Force est de reconnaître que le foot est bel et bien un langage universel…
Nous
rejoignons la gare routière en passant par le marché de nuit de Chatuchak, plus
intime. Le temps pour nous de disputer une partie de billard en sirotant des
bières. La vie est dure, parfois.
Le
bus de nuit qui nous emporte vers Chatuchak s’élance en direction du Nord. Je
dors comme un bébé, rouvrant les yeux de temps à autres pour constater que la
route de Mae Sot a souffert des intempéries. Je remarque plusieurs affaissements
de terrain qui, rétrospectivement, auraient dû me mettre la puce à l’oreille…
Journal de Zaz :
Bah… Pour ceux qui aiment bien les marchés
et les animaux, Chatuchak, c’est vraiment très bien. Pour ceux qui ont trop
chaud en Thaïlande, ils seront très contents car la moitié du marché est
climatisée et le reste est dehors. Il y a de très bons massages et de la très
bonne nourriture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire