Après notre séjour très rural à Munduk et après un passage obligé par l'un de ces temples modernes bien kitsch dont les Balinais ont le secret, nous voici à Ubud, capitale culturelle de l'île. C'est ici que ce sont installés plusieurs artistes européens dans les années 30, donnant naissance à un courant pictural qui continue à porter ses fruits aujourd'hui; Preuve en est l'exposition de miniatures balinaises contemporaines que nous venons tout juste de visiter.
Mais ce qui frappe le plus en arrivant à Ubud, ce sont moins les nombreux musées et galeries de peinture que les boutiques et les restaurants. Car depuis les années 30, Ubud est restée en phase avec l'occident. On imagine aisément que comme beaucoup de villes asiatiques, Ubud a embrassé le mouvement hippie des années 60-70. Mais elle ne s'est pas arrêté là, loin s'en faut!
Mais ce qui frappe le plus en arrivant à Ubud, ce sont moins les nombreux musées et galeries de peinture que les boutiques et les restaurants. Car depuis les années 30, Ubud est restée en phase avec l'occident. On imagine aisément que comme beaucoup de villes asiatiques, Ubud a embrassé le mouvement hippie des années 60-70. Mais elle ne s'est pas arrêté là, loin s'en faut!
Arpenter les rues d'Ubud, c'est pénétrer de plain-pied dans l'univers fantasmatique d'un bobo parisien ou d'un hipster new-yorkais. Des bars lounge élégants, de petites boutiques de designers, des restaurants cosy et "organic", des créateurs de bijoux, des spas, des officines d'aromathérapie etc... Hier, nous avons été manger dans un de ces hauts lieux de la culture bobo où l'on pouvait boire des cocktails sans alcool anti-oxydants ou coupés à la spiruline !!!
C'est qui assez troublant, c'est que tout cela se fait sur un fond d'ethno-folklorisme mal digéré qui mélange allègrement les cultures et les symboles dans un grand n'importe-quoi mondialisant bien gentillet. L'acculturation par le haut, en quelque sorte. Par contraste, nous avons souvent été frappés par l'ignorance dont les touristes faisaient preuve au sujet du pays qu'ils visitent. Lisent-ils seulement les guides qu'ils emportent partout avec eux?
Fort heureusement, il n'est pas trop difficile d'échapper à ce globi-boulga new-age et de retrouver le vrai Bali. Avec ses cerfs-volants par centaines qui flottent dans le ciel d'hiver, avec ses temples fleuris que nous découvrons les uns après les autres. Hier, nous en avons visité six, ce qui devrait nous assurer un niveau de pureté spirituelle rarement atteint ;-)
Parmi eux, mention spéciale au Turtha Empul et sa source sacrée où les Balinais viennent se purifier et au 282 marches (Zaz les a comptées) qui descendent jusqu'au Gunung Kawi, magnifique temple en partie creusé dans la roche.
Au fil de ces visites, nous avons remarqué un détail intéressant au sujet des temples balinais. L'esprit occidental y cherche en vain un centre, le "saint du saint" alors qu'ils sont conçus sous forme de réseau de bâtiments qui ne paraissent pas réellement hiérarchisés, les fidèles étant libres de déambuler de l'un à l'autre pour s'arrêter dans celui de leur choix. Vu de l'extérieur, ce détail apparemment anodin a le mérite de remettre le croyant (i.e. la foi et le lien avec la divinité) au coeur de l'expérience religieuse.
Nous avons également parcouru la fameuse forêt des singes qui abrite des milliers de macaques gris que nous avons pu observer à loisir. Contrairement à certains voyageurs que nous avons pu croiser, nous n'avons à déplorer aucune morsure. Comme tout le monde, j'imagine, nous avons souvent été frappés par les similitudes comportementales qui existent entre nos deux espèces.
Zaz a ensuite passé près d''une heure à me parler de Tarzan et de Cheetah. Je me demande si ce n'était pas une façon polie de me faire comprendre qu'il serait au moins aussi bien éduqué par nos cousins simiesques. En observant les touristes qui se baladent à Ubud, je me dis qu'il n'a peut-être pas complètement tort...
C'est qui assez troublant, c'est que tout cela se fait sur un fond d'ethno-folklorisme mal digéré qui mélange allègrement les cultures et les symboles dans un grand n'importe-quoi mondialisant bien gentillet. L'acculturation par le haut, en quelque sorte. Par contraste, nous avons souvent été frappés par l'ignorance dont les touristes faisaient preuve au sujet du pays qu'ils visitent. Lisent-ils seulement les guides qu'ils emportent partout avec eux?
Fort heureusement, il n'est pas trop difficile d'échapper à ce globi-boulga new-age et de retrouver le vrai Bali. Avec ses cerfs-volants par centaines qui flottent dans le ciel d'hiver, avec ses temples fleuris que nous découvrons les uns après les autres. Hier, nous en avons visité six, ce qui devrait nous assurer un niveau de pureté spirituelle rarement atteint ;-)
Parmi eux, mention spéciale au Turtha Empul et sa source sacrée où les Balinais viennent se purifier et au 282 marches (Zaz les a comptées) qui descendent jusqu'au Gunung Kawi, magnifique temple en partie creusé dans la roche.
Au fil de ces visites, nous avons remarqué un détail intéressant au sujet des temples balinais. L'esprit occidental y cherche en vain un centre, le "saint du saint" alors qu'ils sont conçus sous forme de réseau de bâtiments qui ne paraissent pas réellement hiérarchisés, les fidèles étant libres de déambuler de l'un à l'autre pour s'arrêter dans celui de leur choix. Vu de l'extérieur, ce détail apparemment anodin a le mérite de remettre le croyant (i.e. la foi et le lien avec la divinité) au coeur de l'expérience religieuse.
Nous avons également parcouru la fameuse forêt des singes qui abrite des milliers de macaques gris que nous avons pu observer à loisir. Contrairement à certains voyageurs que nous avons pu croiser, nous n'avons à déplorer aucune morsure. Comme tout le monde, j'imagine, nous avons souvent été frappés par les similitudes comportementales qui existent entre nos deux espèces.
Zaz a ensuite passé près d''une heure à me parler de Tarzan et de Cheetah. Je me demande si ce n'était pas une façon polie de me faire comprendre qu'il serait au moins aussi bien éduqué par nos cousins simiesques. En observant les touristes qui se baladent à Ubud, je me dis qu'il n'a peut-être pas complètement tort...
Griff
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