On l’oublie toujours mais c’est la première à se rappeler à vous dès votre arrivée en Asie du Sud-Est. La chaleur.
Non – le terme est mal choisi… C’est une moiteur gluante qui s’abat sur vous, une touffeur oppressante qui vous colle à la peau, fait suinter sur votre épiderme une sueur brûlante, s’insinue en vous et ne vous lâche plus. La nuit, elle vient ramper sur votre corps, vous plaque contre les draps imbibés de transpiration, vous suffoque parfois jusqu’à vous arracher en sursaut à des rêves de jungles labyrinthiques…
La combattre est sans espoir. Ce n’est pas le genre de créature que l’on peut vaincre. La lutte même ne fait que renforcer l’ennemi. La climatisation tant vantée par les hôteliers de la région se révèle être une alliée fidèle de la Bête. Votre corps se sent soulagé durant quelques minutes – quelques heures, même – mais ce déconditionnement se paie au centuple de retour dans la fournaise.
La seule solution, en réalité, est de se laisser apprivoiser par le Monstre. Admettre que toute résistance serait futile. Qu’il vaut mieux déposer les armes. Plonger tout droit dans le fleuve de feu, se laisser embraser, dévorer, consumer. La chaleur est comme un baptême, un rite initiatique qui marque le début de tout périple en Asie.
Non – le terme est mal choisi… C’est une moiteur gluante qui s’abat sur vous, une touffeur oppressante qui vous colle à la peau, fait suinter sur votre épiderme une sueur brûlante, s’insinue en vous et ne vous lâche plus. La nuit, elle vient ramper sur votre corps, vous plaque contre les draps imbibés de transpiration, vous suffoque parfois jusqu’à vous arracher en sursaut à des rêves de jungles labyrinthiques…
La combattre est sans espoir. Ce n’est pas le genre de créature que l’on peut vaincre. La lutte même ne fait que renforcer l’ennemi. La climatisation tant vantée par les hôteliers de la région se révèle être une alliée fidèle de la Bête. Votre corps se sent soulagé durant quelques minutes – quelques heures, même – mais ce déconditionnement se paie au centuple de retour dans la fournaise.
La seule solution, en réalité, est de se laisser apprivoiser par le Monstre. Admettre que toute résistance serait futile. Qu’il vaut mieux déposer les armes. Plonger tout droit dans le fleuve de feu, se laisser embraser, dévorer, consumer. La chaleur est comme un baptême, un rite initiatique qui marque le début de tout périple en Asie.
P.S.: Pour ceux qui se poseraient la question, le poulet qui sirote un verre d'eau bien fraîche est notre nouvelle mascotte. Il s'appelle George [le poulet volant] et nous suit fidèlement depuis que nous avons fait sa connaissance sur un marché de Bangkok. George est plutôt sympa mais a la particularité assez flippante d'avoir une tête amovible, ce qui lui permet de faire toutes sortes de plaisanteries d'un goût douteux.
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